Tous les jours, près de 8 000 personnes, qui se sont inscrites sur Facebook meurent dans le monde entier : leurs pages sont abandonnées ou changées en pages posthumes. Tout comme on parle de gérer ses vies sur le web, il est logique de se demander ce qu’il advient de ses données après sa mort.
Pourquoi toutes les données numériques doivent-elles être effacées après la mort ?
À l’heure actuelle, les données personnelles du défunt continuent d’exister sans la demande de la part des proches ou des héritiers. L’avenir de ces données personnelles est organisé par les réseaux sociaux.
En effet, il est difficile pour les administrateurs de site web de faire la distinction entre un profil inactif que le propriétaire n’emploi plus et un profil inactif dont le propriétaire est décédé. Par conséquent, s’il ne connaît pas la raison de l’inactivité, il ne peut pas supprimer activement ces comptes. C’est dans ce cas que les réseaux sociaux ont créé des plateformes pour supprimer ou désactiver les données personnelles d’un défunt.
Si vous ne supprimez pas les comptes de vos proches disparus, il est fort probable que ceux-ci demeurent en l’état durant des années. Reste le risque que les comptes du défunt soient récupérés et/ou piratés par des personnes mal intentionnées.
Les proches et les héritiers peuvent-ils parvenir aux comptes des proches décédés ?
En principe, les données personnelles sur les comptes de messagerie ou les réseaux sociaux sont des données strictement personnelles et soumises à la confidentialité des correspondances.
Les proches ou les héritiers peuvent-ils actualiser les données personnelles des personnes disparues pour informer d’autres personnes de leur décès ? Oui, la réglementation liée à la protection des renseignements personnels prévoit que les héritiers du défunt qui justifient de leur identité peuvent solliciter au responsable du dossier d’envisager le décès de la personne et mettre à jour ses données. De même, les réseaux sociaux organisent des fonctionnements qui permettent de tenir en considération le décès d’une personne. À titre d’exemple, Facebook suggère aux proches du défunt de convertir le compte du défunt en « souvenirs » afin que ses amis et sa famille puissent se recueillir et communiquer entre eux, et offrir une éternité numérique au défunt.
Est-ce possible de supprimer le compte d’un proche disparu ?
Si le défunt n’a pas d’instructions contraires, l’héritier peut supprimer le compte. Mais quel est le recours pour faire honorer les données du défunt ? Quand un individu s’estime lésé par le traitement des données à propos d’un proche décédé, pour solliciter réparation du préjudice subi, il peut saisir les tribunaux. De même, lorsque l’utilisation des données personnelles relatives au défunt porte atteinte à la réputation, à la mémoire, ou à l’honneur de la personne ou lui cause d’autres types de préjudices, l’héritier peut saisir la justice.